mercredi 22 août 2018

Shangri-l Desmondus Prime : essai à la maison d'un brassage incorporant du seigle

Bonjour à tous et à toutes...

Mes aventures brassicoles continuent ! Je dois en être à mon huitième ou dixième brassin... Et donc, j'ai renouvelé ma recette !

Toujours avec un maltage triple et un fort houblonnage, mais maintenant j'essaie une nouvelle céréale : le seigle.

La recette et le mode opératoire restent ceux indiqués sur la page "brasser sa bière - débutant" du blog... Je continue donc à bricoler ;) ! En attendant que j'investisse (c'est prévu) dans une cuve de brassage de deux gallons, une cuve de filtrage avec robinet et filtre, et une belle collection de bouteilles à remplir ! Mais en attendant, je suis toujours là avec ma petite casserole, mon entonnoir et mon tamis récupéré sur une salière... Et mine de rien, même avec un matériel rudimentaire on arrive facilement à un résultat hum, appréciable ! Je vous laisse admirer la photo :


Pour ce brassin que j'ai dénommé Desmondus Prime, qui fait suite à ma recette Desmondus précédemment décrite ici, j'ai remplacé les poignées de malt d'orge "Cafe Light" par quelques poignées de seigle Weyermann ! Toujours pour 1/3 du maltage triple seulement, les deux autres tiers restant mon habituel "Roasted Barley"... Ce qui me permet donc d'obtenir de la brune ! Une cuillère à café de sucre par litre complètent la recette.

Cependant, ici vient une mise en garde : le seigle est beaucoup plus lourd que le malt d'orge, et en dosant "au pifomètre" à coup de poignées, j'en ai trop mis... Il y a eu deux suites notable à cette malencontreuse erreur :

Déjà le seigle a beaucoup, beaucoup tendance à boire l'eau. Au bout d'environ 20 minutes d'ébullition, le moût avait tellement réduit que j'ai du ajouter de l'eau. Et ensuite, le lendemain, au filtrage, ça a pas été simple ! Le malt d'orge lui a tendance à sagement majoritairement rester dans ma casserole pour laisser filer uniquement la partie liquide du moût. Mais ça n'a pas été du tout le cas avec le seigle, qui venait allégrement boucher mon tamis ! Un filtrage compliqué à la mise en bouteille, donc...

Mais aussi, on ne se rend pas compte du poids que l'on verse dans la casserole, avec ce sacré seigle ! J'ai trop malté ! Aussi le taux d'alcool a grimpé en flèche... Mais aussi les bulles ! Beaucoup de CO2. J'ai dû procéder à un dégazage après 36 heures de fermentation en bouteille. La manœuvre, avec un bouchon mécanique, n'est pas très compliquée : ouvrir très délicatement le bouchon pour que le liquide ne prenne pas la poudre d'escampette, et laisser le gaz s'évacuer.

Au niveau de la dégustation maintenant :

Et bien le moins que l'on puisse dire c'est que l'arôme de seigle est puissant ! C'est à rapprocher des bières à la châtaigne, mais en beaucoup, beaucoup plus fort, d'ailleurs cela se remarque avant même d'avoir ingurgité le breuvage, rien que l'odeur est terrible !

Sinon, ça reste dans la lignée générale de ce que j'ai pu faire précédemment : nourrissante bien que très liquide, à rapprocher de certaines anglaises (comme j'ai déjà pu le dire ici).

Une petite note d'acidité sur la finale pas désagréable du tout.

Du coup, les arômes d'alcool sont assez complètement masqués par le très fort goût du seigle, et ça se boit très (trop) vite ! Pourtant, je n'ai pas de mustimètre, mais au vu de la quantité de CO2 dégagée, il doit y avoir de l'alcool là dedans :) !

Si je dois retenir une leçon pour mon prochain brassin, c'est évidemment de mettre moins de seigle !

vendredi 21 juillet 2017

Shangri-l Desmondus V : retours d'expérience

Et non, je n'ai pas pris de photo, et je reviens, très en retard, vous parler de ma cinquième cuvée, qui commence déjà à dater, puisque je l'ai brassée à l'arrivée des grosses chaleurs.

J'ai employé ma recette habituelle, 2/3 de Roasted Barley et 1/3 de Cafe Light non broyé, et sinon j'ai suivi en tout point ma méthode habituelle telle que décrite dans ces pages.

Cependant, cette fois, j'ai ajouté du sucre, la valeur d'un sucre par bouteille de 75cl.

Et bien, cette fois, ça a vraiment bien bullé ! Je le met sur le compte de la chaleur de mon logement (et oui, début mai j'ai 17 mais en juin ça grimpe vite) qui a dû accélérer la fermentation.

J'ai pu la faire déguster à des proches et on a immédiatement comparé mon brevage à la Guiness.

Au niveau gustatif en effet, tout ce que j'ai pu dire de la précédente cuvée s'applique encore ici. Gouleyante et roborative à la fois, très liquide mais nourrissante, à rapprocher de certaines anglaises.

Je pense brasser à nouveau bientôt -c'est pour cela que je reviens écrire ici- toujours de la brune, toujours de maltage triple et déjà fortement houblonnée, toujours avec ma recette 2/3 1/3.

Cependant je parcourais l'internet et quand je vois comme il est facile de se procurer du malt de seigle, et en cherchant un peu plus avant on peut aussi trouver du malt de millet, de riz ou de maïs... Mon imagination bouillonne. Mais ce ne sera pas pour tout de suite. En attendant rendez-vous bientôt ici pour la Shangri-l Desmondus VI

mercredi 3 mai 2017

Shangri-l Desmondus IV : l'épreuve de la dégustation

Le verre juste avant la dégustation
Ça y est, j'ai passé les trois jours de fermentation et j'ai pu déguster - tester - ma dernière cuvée, la quatrième, et je reviens donc ici vous délivrer mes impressions.

Déjà, le premier point notable est qu'il n'y avait que très, très peu de mousse, et ça bullait déjà un peu, mais pas non plus autant qu'une bière du commerce.

Je pense que je vais à l'avenir prolonger un peu l'étape de fermentation. Là, j'avais attendu environ 80 heures mais... Il ne fait jamais très chaud dans mon logement tant que les beaux jours ne sont pas arrivés. Généralement la température tourne autour des 17°C. C'est sans doute trop peu pour la fermentation en bouteille sur seulement trois jours. Aussi à l'avenir je vais essayer, pour voir, de laisser fermenter plus longtemps... Pour avoir d'avantage de CO2, et donc de mousse, mais aussi d'alcool.

Au niveau purement gustatif par contre je n'ai pas été déçu du tout.

Déjà au niveau de la personnalité, cela rappelle fortement les anglaises (après tout j'houblonne avec du Magnum et j'emploie du Roasted Barley) avec un coté à la fois très liquide mais aussi très nourrissant, une bière roborative et gouleyante en même temps, qui se laisse franchement bien boire. Les notes de café du Cafe Light étaient bel et bien présentes, nonobstant le fait que je passe mon stock de ce malt en "non broyé" et donc qu'il ne doit pas apporter beaucoup de matière au moût.

Le fort houblonnage se faisait bien sentir, avec une amertume aussi plaisante que présente.

Le haut maltage donne à cette bière un fort goût de céréales, ainsi qu'un franc aspect similaire au goût de l'extrait de malt liquide -qui est un produit du Royaume Uni qu'on utilise pour préparer une excellente boisson chaude. Le coté "malt" était vraiment très agréable.

Enfin, après déglutition, j'ai noté que ma bière laissait en bouche une acidité déjà assez forte ; un peu comme une Kriek. Pas déplaisant non plus mais peut-être à revoir.

Au final je ne suis pas trop mécontent, sauf bien sûr pour la faible quantité de mousse et de bulles. J'espère bien me perfectionner au fil du temps et finir par produire une bière "sortable" pour mes visiteurs occasionnels :).

lundi 1 mai 2017

Shangri-l Desmondus IV : ça fermente

La quatrième à la garde
Salut à tous,

Et oui, je m'y suis remis, j'ai brassé ma quatrième cuvée de Shangri-l Desmondus.

Comme d'habitude elle est de maltage triple, avec 5/7èmes de Roasted Barley et 2/7èmes de Cafe Light, et déjà un peu fortement houblonnée... Pas autant qu'une Anosteke néanmoins :)

On se revoit bientôt pour la dégustation !